Qui a le droit de définir tel espace comme un lieu d’art et un autre comme une maison d’habitation ? Certains disent que l’art est très important, et donc l’affaire d’une élite, et que tout le monde n’en a pas besoin. Mais tout le monde a besoin d’un logement. Si une maison est une œuvre d’art, est-ce que tout le monde ne va pas [l’]acheter deux fois ?
– Erwin WURM, Am I a house ? , bande sonore, 9 minutes 29, 2005, vidéogramme réalisé par Jean-Baptiste DECAVELE pour la Galerie Anne de Villepoix, Fluxdimages, Paris, 2006.
La Maison de la Fontaine accueille du 9 au 31 mars 2017 une exposition de Kasia Ozga qui se décline en une série de sculptures, installations et aménagements conçus pour les espaces intérieurs d’une maison à partir de meubles usagés. L’artiste a mené son projet avec certains de ses étudiants de l’EESAB-site de Brest, en partenariat avec la Recyclerie Un peu d’R, l’association La Pince et diverses déchetteries de la métropole.
Le lieu, pendant le temps de l’exposition, sera un espace de partage et d’expérimentation où l’on s’interrogera sur le passé et le présent à travers ce qu’on expose et ce qu’on crée sur place.
À travers une rencontre avec des pièces de la maison transformées en scènes de fiction rappelant la scénographie d’une pièce de théâtre, le visiteur est invité à s’interroger sur la fonctionnalité d’une maison, mais aussi sur la frontière entre les espaces privés et les espaces publics, voire entre la vie intime et la sphère publique.
Transformée en espace d’exposition, est-ce que la maison oublie forcément sa fonction d’origine? Et si la vraie question n’était pas tant de ramener l’attitude créatrice dans la vie quotidienne que de ramener le quotidien dans les temples de l’art?
Les étudiants de l’EESAB participants et co-créateurs de l’exposition : Ophélie Fruchart, Océane Hamet, Clarisse Marguerite, Fiona Segadaes Da Silva, Matéo Guérillon, Julie Le Roux, Guillaume Martin, Sylvain Pinotie, Gwen Lebette et Swann Chevilotte.